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Manuel de Sécurité. Edición revisada 2009

édition révisée 2010

Risques Psychosociaux

2.1. Facteurs liés à la tâche:

2.1.1. Contenu et signification du travail

L’on dit qu’un travail a du contenu lorsqu’il fait sentir au travailleur que son travail sert à quelque chose, qu’il est utile à l’ensemble du process dans lequel il s’inscrit et pour la société en général, et qu’il lui donne la possibilité d’appliquer et de développer ses connaissances et ses capacités.
Pour qu’un travail soit intéressant, il doit être varié, donner lieu à une certaine multiplicité des tâches et des attributions, ce qui permet, par ailleurs, de réguler mieux la charge de travail.

Il faut cependant tenir compte du fait que l’enrichissement du travail, lorsqu’il consiste en une restructuration plutôt horizontale de la charge, n’est pas un véritable enrichissement, il représente au contraire une augmentation de la charge de travail. L’enrichissement des tâches doit se faire par le biais d’une amélioration verticale, de sorte à assurer véritablement l’enrichissement psychologique par le travail, en augmentant le niveau de contrôle sur son propre travail par le travailleur et en introduisant de nouvelles tâches, plus difficiles.

2.1.2. Charge de travail

Si, d’une manière transitoire,  le travail exige trop de nous, ou pas assez, nous pouvons nous y adapter; en revanche, si la situation se répète au jour le jour, l’excès (la surcharge) ou la carence (souscharge) peuvent devenir des sources de stress.

Lorsque les exigences du travail dépassent la capacité du sujet à y répondre, on parle de surcharge de travail; il peut s’agir de:

  • Surcharge quantitative: lorsque la pression des délais est très forte, c’est à dire que le travailleur ne peut pas réguler son rythme et que ce dernier est trop soutenu, quand il doit réaliser un volume de travail trop important par rapport au temps dont il dispose, et/ou quand les interruptions qui l’obligent à arrêter momentanément de travailler sont trop nombreuses.
  • Surcharge qualitative: lorsque la réalisation du travail demande trop d’effort à la personne qui en a la mission et que celle-ci est débordée. La situation se présente au moment des changements technologiques et organisationnels, lorsqu’une personne est promue sans actions de formation et d’information préalables, ou encore dans des travaux en Contact avec les usagers, le public et/ou les clients.

Lorsque la réalisation des tâches impose peu d’exigences à la personne, l’on parle de souscharge de travail; cette dernière peut être:

  • Souscharge quantitative: lorsque l’activité (physique et/ou mentale) liée à la tâche est faible voire inexistante, ou que la présence du travailleur est requise mais que ses interventions sont limitées.
  • Souscharge qualitative: lorsque le contenu du travail est faible, qu’il est peu créatif et que sa réalisation ne permet pas d’avoir des initiatives ou de prendre des décisions.

2.1.3. Autonomie

Trois types d’autonomie peuvent être différentiés:

  • Autonomie temporelle: possibilité de contrôler le rythme de travail, la durée et la répartition des pauses et d’adapter l’horaire et les vacances aux besoins des travailleurs.
  • Autonomie opérationnelle: possibilité d’influencer l’ordre des tâches à accomplir et de choisir lesquelles doivent être réalisées et comment, ainsi que d’influer sur la quantité et la qualité des réponses à apporter.
  • Autonomie organisationnelle: possibilité d’intervenir sur la politique de l’entreprise, sur ses objectifs, ses règles et ses procédures.

Le manque d’autonomie donne lieu à une implication moindre de la personne dans l’organisation; il affecte ses motivations, génère de l’insatisfaction et diminue le rendement du travail. Par ailleurs, si ce manque de contrôle se perpétue dans le temps, il peut finir par créer de l’anxiété et des altérations psychosomatiques.

2.1.4. Le niveau d’automatisation

Dans la plupart des processus automatisés, l’aménagement et le rythme de travail dépendent de la machine, la tâche des personnes étant limitée à une série d’opérations routinières et réitératives qui font que la vision d’ensemble du process de production est perdue et que le contenu du travail s’en trouve appauvri, et la monotonie accrue.

Par ailleurs, l’information qui est reçue et utilisée est le plus souvent fournie par un écran, sous la forme de symboles, de signaux, de graphiques, qui requièrent une interprétation (plus ou moins rapide en fonction de la tâche à réaliser) de sorte que la charge mentale du travail s’en trouve accrue. Par ailleurs, les relations et les possibilités de communication avec d’autres travailleurs s’en trouvent appauvries, d’où le risque d’isolement qui s’en suit.

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